L’avènement du coronavirus a provoqué une crise sans précédent. Alors que la menace d’une récession mondiale se profile, c’est surtout l’industrie du tourisme qui est parmi les plus durement touchées par la crise et doit faire maintenant face à des probabilités apparemment insurmontables.

La fermeture systématique des frontières et les restrictions d’entrées dans certains pays (quarantaines obligatoires) ont cloué au sol bon nombre de compagnies aériennes. Et comme le tourisme représente un pourcentage considérable du PIB annuel d’un pays, c’est vers ce secteur que les efforts de relance ont été les plus forts. Parmi les idées qui ont pu germer, est apparu le concept des bulles de voyage.

Cette liberté de voyager entre deux zones géographiques moins touchées par la maladie suscite de gros espoirs. Voyons ce qu’il en est concrètement, les essais déjà réalisés, et les espoirs de bulles de voyage pour le Canada.

Qu’est-ce qu’une bulle de voyage ?

Les bulles de voyage sont également connues sous le nom de couloirs de voyage. Ce sont en quelque sorte des partenariats exclusifs entre des pays qui ont pu démontrer un succès considérable dans la maîtrise et la lutte contre la pandémie COVID-19 à l’intérieur de leurs frontières respectives. 

Ces pays consentent alors à rétablir les connexions entre eux en ouvrant les frontières et en permettant aux gens de circuler librement dans la zone sans avoir à se soumettre à une quarantaine à l’arrivée.

La première bulle de voyage mise en place a été l’œuvre de trois pays baltes : l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie. Ils ont pu former un partenariat trilatéral permettant aux citoyens de ces pays d’entrer dans les territoires des pays membres pour du tourisme comme pour du voyage d’affaire. 

La clé du succès de ce genre de bulle de voyage repose sur un fondamental : il faut que les pays maîtrisent totalement la pandémie et aient très peu de cas positifs pour que la contagion soit extrêmement improbable. 

Les bulles de voyage actuellement mises en place

Dans la foulée de cette initiative, de nombreux pays ont tenté de mettre en place de telles bulles de voyage.

Les plus avancés en la matière sont les pays d’Asie et d’Océanie qui ont de bons résultats dans la maitrise de la pandémie de COVID-19.

Ainsi la Nouvelle-Zélande a inauguré un corridor de voyage avec l’Australie. Pour l’instant, seuls les néo -zélandais peuvent faire le voyage vers l’Australie mais avec l’accumulation des bons résultats dans ce dernier pays, le corridor pourrait être ouvert rapidement dans les deux sens.

Il faut noter que la Nouvelle-Zélande est aussi en discussion assez avancée avec de nombreux pays d’Asie du Sud-Est, la Chine et aussi le Japon pour mettre en place une bulle rapidement sur un principe assez proche (mais peut-être avec une quarantaine raccourcie)

La Thaïlande expérimente aussi une bulle avec quarantaine pour des touristes issus de certaines provinces de Chine. Seuls 300 touristes sont arrivés actuellement en Thaïlande via ce système et font partie d’une phase de test avant d’étendre ce processus. 

L’ASEAN (l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est) vient aussi de conclure un récent sommet en ouvrant la possibilité d’une bulle de voyage dès les premiers mois de 2021. Cela pourrait donc concerner un ensemble de 10 pays et 620 millions d’habitants, ce qui serait une manne importante pour le tourisme et les affaires économiques de ces pays.

Les possibilités de bulles de voyage pour le Canada 

Pour l’instant, les niveaux de contamination dans le pays restent élevés et empêchent de constituer des bulles de voyage avec des pays voisins. Et ce, d’autant plus, que la plupart des pays voisins sont aussi à des niveaux de nombre de cas positifs trop importants pour que les risques puissent être minimisés. 

Néanmoins, des idées germent ici et là et la plupart des acteurs internationaux travaillent à essayer d’autoriser des déplacements vers des pays à moindre risque.

C’est ainsi que récemment, une agence de voyage d’Halifax a émis l’idée de constituer une bulle de voyage des provinces Atlantiques vers Cuba et en particulier vers un hôtel avec des prestations toutes incluses afin de limiter les déplacements sur place.

Avec ce qu’on peut appeler la seconde vague de contamination en Europe et en Amérique, les projets de bulle restent un peu figés et devront certainement attendre une baisse du nombre des cas positifs ou le début de la diffusion des vaccins tant attendus. 

Quoi qu’il en soit, il faut rester vigilant et attentifs : pour ceux qui sont avides de voyages, il ne faut pas hésiter à aller sur les sites des pays envisagés en destination, protéger sa connexion avec un essai VPN pour plus de sécurité, et se renseigner sur les possibilités de bulles avec le Canada ou sur les dispositions possibles pour autoriser les voyages avec certaines contraintes.


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