Que ce soit dans nos relations personnelles ou professionnelles, il est parfois possible de se sentir frustré par la façon dont les gens peuvent mal interpréter ce que nous voulons dire. Hélas, il n’est pas possible que nos interlocuteurs puissent directement lire dans nos pensées et ressentir nos émotions.

Dans ce cas, la meilleure chose à faire, qui consiste à adopter des stratégies simples pour améliorer notre communication avec autrui.

Pourquoi nous avons du mal à communiquer?

L’amygdale est une partie de notre cerveau en forme d’amande qui est constamment à l’affût de tout ce qui pourrait nous être nocif. Il s’agit essentiellement de notre survie. Et s’il veille à notre survie physique, comme dans les moments où il y a un serpent sur notre chemin lors d’une randonnée, il veille également à notre survie émotionnelle.

C’est pourquoi, lorsque quelqu’un dit quelque chose qui nous offense, cela déclenche notre amygdale et nous risquons alors de nous mettre sur la défensive. Cela devient alors une bataille d’attaque et de défense avec notre interlocuteur. Et comme je suis sûr que vous en avez également fait l’expérience, lorsque vous êtes sur la défensive lors d’une conversation, rien ne finit généralement par être résolu. Le mal est fait, nous pouvons alors nous sentir blessés et la relation commence à se briser.

Ainsi, afin d’améliorer notre communication, nous devons d’abord faire en sorte que les gens à se sentent en sécurité pour parler avec nous en mettant en œuvre des moyens pour calmer leurs amygdales afin de les aider à être ouvertes à des conversations authentiques.

Conseils pour améliorer la communication dans les relations

Voici ci-dessous 17 façons d’améliorer notre communication dans nos relations pour cultiver des espaces sûrs, afin de nous sentir plus connectés et renforcer nos liens avec autrui.

ℹ️ INFORMATION : J’utilise le mot « interlocuteur » ci-dessous pour désigner la personne avec qui nous communiquons. Ces méthodes s’appliquent à toutes sortes de relations, qu’il s’agisse de rencontrer quelqu’un de nouveau ou encore une connaissance ou un ami de longue date.

1. Montrer ses mains

Selon Vanessa Van Edwards, des études de suivi oculaire ont montré que la première chose que les gens regardent lorsqu’ils rencontrent quelqu’un de nouveau, ce sont leurs mains. Alors que la plupart penseraient que ce sont les yeux, la bouche ou le visage, la raison pour laquelle nous regardons d’abord les mains est de vérifier rapidement si nous sommes physiquement en sécurité avec la personne.

« La raison de vérifier les mains est à cause de quelque chose dont nous ne sommes pas conscients, c’est-à-dire que lorsque nous ne pouvons pas voir les mains de quelqu’un, la partie peur de notre amygdale commence à s’activer. »

-Vanessa Van Edwards

Van Edwards a partagé des recherches fascinantes qui ont montré que lorsque les accusés mettent leurs mains sur leurs genoux (ou leurs poches) où les jurés ne peuvent pas les voir, les jurés qualifient ces accusés de plus sournois, indignes de confiance et difficiles à vivre.

Avoir nos mains visibles est tout simplement aussi pratique que de montrer à l’autre personne que nous n’avons pas d’arme entre les mains. Donc, que nous parlions en public, que nous rencontrions quelqu’un de nouveau ou que nous discutions avec un ami, assurons-nous de lui montrer nos mains.

❔Ce qu’il faut faire

Nous devons ici éviter de mettre nos mains dans nos poches ou derrière notre dos lorsque nous parlons avec quelqu’un. Cela peut leur donner l’impression que nous avons quelque chose à cacher.

Utilisons nos mains pour saluer l’autre personne, qu’il s’agisse d’un signe de la main ou d’une poignée de main pour. Cela aide la personne à baisser inconsciemment sa garde.

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2. Être « tactile »

Il y a une histoire célèbre sur le moment où le professeur de Harvard, Nathan Fox, PhD est entré dans un orphelinat roumain et a remarqué à quel point il était silencieux dans une pièce pleine de nourrissons.

Il s’est rendu compte que c’était parce que les pleurs des bébés n’étaient pas pris en compte depuis leur arrivée au point qu’ils ont cessé de pleurer pour exprimer leurs besoins. Les nourrissons étaient toujours dans leur berceau, sauf lorsqu’ils avaient besoin d’être nourris, lavés ou changés. L’un des éléments clés qui manquaient dans la prise en charge de ces enfants était le toucher. Il n’y avait aucune interaction quotidienne tenant et blottissant ces enfants pour créer des liens avec eux.

Les preuves ont montré des résultats significatifs de ces enfants étant beaucoup plus retardés sur le plan du développement plus tard dans la vie par rapport aux autres enfants qui ont grandi dans des familles aimantes.

La science montre que le toucher humain déclenche la libération de l’hormone ocytocine, qui est « l’hormone de l’amour« . C’est ce qui nous aide à ressentir les sentiments de confiance, de dévotion et d’attachement. Il a également été démontré qu’il nous aide à réduire notre niveau de stress.

❔Ce qu’il faut faire

N’hésitons ainsi pas à ajouter des interactions physiques appropriées dans nos échanges. Une simple poignée de main fera l’affaire pour les personnes avec qui nous ne sommes pas très proches.

Cependant, pour les amis les plus proches, nous pouvons envisager d’incorporer plus de câlins. Pour notre partenaire, n’hésitons pas à incorporer plus de câlins, de massages et de caresses.

3. Simplifier les choses

Avez-vous déjà eu quelqu’un essayant de vous expliquer quelque chose et cela dépassait votre compréhension ? Nous pensons tous différemment et il est parfois difficile de communiquer quelque chose aux autres, surtout si nous avons des parcours personnels et professionnels très différents.

La raison est généralement le biais cognitif de « la malédiction de la connaissance« . Cela signifie que nous sommes tellement engloutis dans notre monde que nous ne pouvons pas nous empêcher d’utiliser un langage d’initié lorsque nous essayons d’expliquer quelque chose à quelqu’un qui n’est pas familier avec ce que nous faisons.

C’est pourquoi il est important de savoir à qui nous parlons. Bien que nous puissions parler à un collègue d’une manière « technique », nous devrons peut-être expliquer les choses différemment à un ami lorsque nous essayons de lui expliquer la même chose.

❔Ce qu’il faut faire

Tâchons de ne pas utiliser un langage d’initié qu’une personne lambda ne pourrait pas comprendre.

Lorsque nous expliquons quelque chose que nous maîtrisons beaucoup mieux que notre interlocuteur, nous pouvons nous entraîner à expliquer les choses d’une manière que tout le monde peut comprendre.

Voici un exemple :

  • Compliqué : « Aujourd’hui, j’ai soigné mon premier patient aux urgences et j’ai littéralement vu les effets dopaminergiques du vasopresseur que nous lui avons administré, car il a fait remonter son rythme cardiaque et sa PAM. »
  • Simple : « J’ai soigné mon premier patient aux urgences aujourd’hui et j’ai vu comment le médicament que nous lui avons administré lui a instantanément sauvé la vie. »

Assurons-nous de ne pas expliquer les choses de manière condescendante. Cela peut parfois être frustrant lorsqu’il faut du temps pour que quelqu’un comprenne ce que nous essayons d’expliquer. Nous devons voir cela comme le plaisir de partager une information.

De plus, cela est bénéfique pour nous! En effet, simplifier une notion complexe nous permet également d’encore mieux l’assimiler (En savoir plus avec l’article Apprendre efficacement avec la technique Feynman)

4. Utiliser des « adoucisseurs » avant de questionner

Il est important de poser des questions pour nous aider à comprendre d’où vient notre interlocuteur, mais si nous les posons de la mauvaise manière, cela peut déclencher une réponse défensive.

Il est en effet important de nous assurer que nous n’avons pas l’air d’interroger la personne, mais plutôt de montrer que nous sommes vraiment intéressés à en savoir plus sur son histoire.

Une façon d’aider notre interlocuteur à se sentir plus ouvert à répondre à nos questions sans être sur la défensive consiste à utiliser des « adoucisseurs » pour nos questions afin de montrer que la question vient d’un sentiment de curiosité plutôt que d’accusation.

❔Ce qu’il faut faire

Il est ainsi préférable de commencer nos questions par des phrases comme :

  • « Par curiosité… »
  • « Juste pour m’assurer que je suis sur la même longueur d’onde… »

Cela aidera à empêcher l’autre personne de se mettre sur la défensive. Plutôt que de commencer la question par « Pourquoi ? », commençons la question par « Quoi ».

Par exemple, au lieu de demander « Pourquoi feriez-vous cela ? » nous pouvons demander « Qu’est-ce qui vous a poussé à faire ça? ».

Ou pour rendre les choses encore plus douces, vous pouvez demander : « Qu’elle est la situation qui t’a poussé à faire cela ? ».

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5. Créer des moments « Moi aussi ! »

Il est facile de se laisser aller à parler de soi sans même remarquer si l’autre personne est intéressée ou non. Cela a tendance à se produire surtout lorsque nous parlons de quelque chose que nous trouvons important à partager.

Ce que la plupart des gens ne réalisent pas, c’est que les grands communicateurs savent rechercher et créer des moments qui font que l’autre personne pense dans son cerveau « Oh, mon Dieu, moi aussi! ».

Cela aide à promouvoir un sentiment d’attachement et d’ouverture qui crée un espace pour une meilleure communication.

❔Ce qu’il faut faire

Pendant que nous écoutons notre interlocuteur pendant une conversation, prenons des notes mentales comme celle ci-dessous.

  • De quel genre de choses est-il ravi de parler?
  • Quel genre d’expérience et de vision du monde a-t-il?

Ensuite, commençons à poser des questions sur ces sujets et lançons une discussion. Même si c’est nous qui parlons, c’est une bonne idée de prêter attention au langage non verbal de l’autre personne pour voir si elle résonne ou se connecte avec ce que nous partageons.

Si notre interlocuteur semble intéressé, donnons leur un moment pour répondre et partager avec nous comment il peut s’identifier à ce que nous avons développé. S’il semble désintéressé, renversons la conversation et posons des questions à son sujet pour voir s’il y a quelque chose qu’il dit qui nous fera dire « Moi aussi ! ».

6. N’interrompre qu’en cas d’absolue nécessité !

Vous savez probablement ce que l’on ressent lorsque nous sommes en train de partager quelque chose et que quelqu’un nous interrompt avec enthousiasme parce qu’il a quelque chose à dire.

La conversation est détournée et est transmise à l’autre personne sans que nous ne puissions jamais finir ce que nous voulions dire.

Lorsque nous interrompons quelqu’un, cela montre clairement deux choses :

  • Premièrement, nous n’écoutons pas, mais nous attendons plutôt l’occasion de laisser échapper quelque chose auquel nous pensions.
  • Deuxièmement, nous sommes plus concentrés sur nos propres pensées que sur celles de la personne qui parle.

❔Ce qu’il faut faire

Attendons que l’autre personne ait fini de parler. Le seul moment où il peut être approprié d’interrompre quelqu’un est si nous sommes dans une situation urgente et que les choses commencent à sortir du sujet.

Nous devons pratiquer l’écoute active. Essayons de ne pas nous soucier d’une réponse pleine d’esprit à dire, mais faisons plutôt attention à ce que l’autre personne essaie d’exprimer. Ensuite, prenons un moment pour l’assimiler et répondre.

📄 ARTICLE EN LIEN : Écoute active VS écoute passive : l’une est-elle meilleure que l’autre?

7. Communiquer ses sentiments à travers des histoires.

Lorsque nous disons à quelqu’un que nous nous sentons en colère, cette personne pourra observer le fait que nous sommes dans un état de colère, mais c’est à peu près tout.

Cependant, si nous partageons une histoire sur la façon dont notre patron nous a fait un commentaire grossier et inexact devant des collègues, notre partenaire peut s’imaginer à notre place et comprendre ce que cela peut faire.

Les histoires ont le pouvoir de nous plonger dans les expériences de quelqu’un d’autre. Plus important encore, cela aide les gens à ressentir ce que nous ressentons.

❔Ce qu’il faut faire

Pour cela, il faut s’entraîner à exprimer nos expériences et nos sentiments à travers des histoires. Essayons alors d’être détaillés.

Par exemple, ne nous contentons pas de dire que nous avez passé une mauvaise journée. Partageons les détails spécifiques sur ce qui s’est passé :

  • Qui était présent lors de ce moment?
  • Qu’avons-nous ressenti quand c’est arrivé ?
  • Selon nous, qu’est-ce qui l’a causé?

8. Donner beaucoup d’expressions micro positives

Le psychologue Dr Paul Ekman, a contribué à l’invention du terme « micro-expressions ». Il le définit comme des expressions faciales involontaires qui se produisent en 1/25e de seconde et qui peuvent refléter avec précision les véritables émotions d’une personne.

Ces micro-expressions peuvent être positives ou négatives et la recherche a montré l’impact convaincant qu’elles ont sur les autres.

Vanessa Van Edwards a partagé que des études ont montré que les employés qui ont reçu des expressions micro-négatives de leurs managers ont eu des performances bien pires que les employés qui ont reçu des expressions micro-positives malgré les fières affirmations du manager selon lesquelles il traite tous les employés de la même manière.

Les micro-expressions sont exactement la raison pour laquelle nous pouvons parfois sentir si un entretien d’embauche s’est bien passé ou non.

Qu’il s’agisse d’un roulement rapide des yeux, d’un air renfrogné ou de sourcils froncés, ce sont tous des comportements micro-négatifs qui peuvent amener notre interlocuteur à ne pas se sentir en sécurité pour se connecter avec nous.

Les micro-expressions positives telles que les sourires authentiques, les hochements de tête et le fait de se pencher aideront notre partenaire à se sentir plus ouvert pour communiquer avec nous.

❔Ce qu’il faut faire

  • Penchez-vous pour montrer à votre interlocuteur que vous êtes engagé et prêt à écouter ce qu’il a à dire.
  • Hochez la tête pendant la conversation pour montrer que vous écoutez.
  • Détendez votre corps et roulez vos épaules vers l’arrière.
  • Répondez avec des sourires le cas échéant.
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9. Donner toute notre attention

Imaginez que vous êtes en train de dîner avec quelqu’un et que cette personne partage quelque chose d’important avec vous, mais que vous vous retrouvez constamment distrait.

En effet, il y a tellement de choses qui se disputent notre attention, que ce soit les notifications de notre smartphone, les gens qui passent ou toute l’agitation qui se passe dans le restaurant. Que cela peut être facile de perdre son attention…

Lorsque nous sommes distraits, il est facile pour les autres de le remarquer et cela peut inciter l’amygdale de notre partenaire à se battre avec colère pour notre attention ou à se désengager de nous. Quoi qu’il en soit, cela ne favorise pas un espace sûr pour une bonne communication.

❔Ce qu’il faut faire

Faisons alors de notre mieux pour éliminer toutes les distractions au mieux de nos capacités :

  • Retourner notre téléphone face vers le bas et le mettre en mode silencieux.
  • Maintenir un contact visuel. Cela libère de l’ocytocine dans le cerveau et cultive la confiance et la connexion.
  • Lors de conversations importantes, si l’environnement est trop bruyant ou s’il y a trop de monde, nous pouvons peut-être envisager de nous déplacer vers un espace plus calme et sûr.

10. Comprendre comment notre interlocuteur se sent apprécié

Le Dr Gary Chapman explique dans son livre à succès, « Les langages de l’amour« , comment chacun a des façons spécifiques de se sentir le plus aimé et apprécié.

Il les classe en « langages d’amour » et il en existe cinq types :

  • les cadeaux,
  • les mots d’affirmation,
  • les actes de service,
  • le toucher
  • et le temps de qualité.

Les langues de l’amour peuvent toutes être apprises et lorsque nous déterminerons laquelle est la meilleure pour parler à notre interlocuteur, notre communication s’améliorera alors considérablement.

Les yeux de notre partenaire s’illuminent-ils lorsque nous lui offrons un cadeau attentionné ? Alors le langage de l’amour c’est les cadeaux.

Ou peut-être qu’il brille et s’énerve après avoir eu une longue et profonde conversation. Alors, le langage de l’amour est le temps de qualité.

Ou peut-être qu’après être rentré à la maison après une longue journée, notre partenaire a juste besoin de recevoir des câlins et un bon massage. Alors, le langage de l’amour est le toucher.

❔Ce qu’il faut faire

Vous pouvez réaliser les évaluations Love Language pour en apprendre non seulement plus sur vous-même, mais aussi pour apprendre à identifier les langages amoureux des autres.

11. Répondre plutôt que réagir

Lorsque nous ressentons une certaine émotion après que notre interlocuteur partage quelque chose de difficile avec nous, comme un désaccord, il est facile de réagir et de donner une réponse sans réfléchir.

Souvent, cela conduit à être sur la défensive et à devenir moins ouvert à une conversation productive. Le simple fait de prendre conscience de cela par nous-mêmes nous donne le pouvoir de faire un choix et d’utiliser la partie pensante de notre cerveau pour évaluer la meilleure façon de réagir à la situation.

Au lieu de laisser notre amygdale prendre le dessus, nous faire réagir et élever des murs pour nous défendre, prenons simplement un moment pour être conscient de ce qui se passe. Le simple fait d’exprimer verbalement ce qui se passe est un long chemin.

Par exemple, nous pouvons simplement exprimer « Je ne me sens pas à la hauteur en ce moment parce que… ».

Le simple fait de donner un sens à la situation nous aide à sortir d’un mode « réactif » et nous met dans un mode « proactif » où nous pouvons prendre de meilleures décisions pour améliorer notre communication.

❔Ce qu’il faut faire

Parfois, notre interlocuteur n’est pas d’accord avec nous ou dit quelque chose avec lequel nous ne sommes pas d’accord. Dans ce genre de cas, nous devons prendre un moment pour remarquer si nous nous sentons sur la défensive ou non. Surtout si nous nous sentons blessés.

Nous pouvons alors nous poser des questions comme « Comment est-ce que je me sens en ce moment ? ». Tâchons ensuite de verbaliser ce sentiment à notre interlocuteur. Ensuite, réfléchissons à la meilleure façon de réagir à la situation pour en faire une conversation productive plutôt que destructrice.

12. Devenir un « surligneur »

C’est que les psychologues appellent l’effet Pygmalion. Cet effet provoque une amélioration des performances d’une personne, en fonction du degré de croyance en sa réussite venant d’une autre personne (ex: professeur, manager).

Par exemple, si nous communiquons sincèrement à un ami : « Cela a été une telle inspiration de voir à quel point tu es un enseignant dévoué. Je peux vraiment voir à quel point tu êtes impliqué et persévérant pour t’assurer que les élèves s’épanouissent ».

Dans ce cas, cet ami est susceptible d’essayer de continuer à travailler dur pour répondre à cette attente d’être une personne dévouée et impliquée.

Communiquer de cette manière aide non seulement notre partenaire à grandir, mais cela l’aide également à se sentir plus attiré par nous et à être plus ouvert à la conversation.

Ainsi, alors que nous continuons à communiquer et à mettre en évidence ce que nous trouvons impressionnant chez notre interlocuteur, nous remarquerons peut-être qu’il met tout en œuvre pour continuer à s’améliorer de cette façon.

❔Ce qu’il faut faire

  • Lorsque nous présentons quelqu’un à un ami, ne nous contentons pas de présenter son nom, mais mentionnons également une chose que nous aimons ou que nous trouvons intéressante chez lui.
  • Mettre en évidence toute croissance et amélioration que nous remarquons chez notre interlocuteur. Cela augmentera leurs chances de réussir et de persévérer lorsque les choses se corsent.

13. Montrer à notre interlocuteur qu’il est normal de ressentir des sentiments

Dans les cultures où montrer ses émotions peut être considéré comme un signe de faiblesse, on croit à tort que les sentiments inconfortables sont quelque chose de mauvais. Cela déclenche une chaîne d’interactions malsaines entre les personnes lorsqu’elles tentent de communiquer clairement.

Par exemple, si nous avons grandi en pensant que pleurer est un signe de faiblesse, nous risquons également d’être mal à l’aise lorsque quelqu’un d’autre pleure devant nous. C’est ce qui fait réagir de nombreuses personnes en essayant de « réparer » les émotions de l’interlocuteur en proposant des suggestions sur ce qu’il faut faire plutôt que de simplement écouter et faire preuve d’empathie.

Les sentiments ne sont pas censés être figés ou évités. Ils sont destinés à être ressentis, même s’ils sont inconfortables.

❔Ce qu’il faut faire

Dans ce cas, il est intéressant de montrer à notre interlocuteur qu’il est normal de ressentir des sentiments simplement en les validant.

Par exemple, s’il nous parle de quelque chose de bouleversant qui s’est passé au travail, nous pouvons répondre « C’est vraiment nul. J’aurais été énervé aussi si j’étais dans la même situation ».

Ce type de réponse montre que les sentiments que notre partenaire éprouve sont des sentiments valables qu’il est acceptable d’éprouver.

Si nous devenons mal à l’aise, notre partenaire se sentira également mal à l’aise et il pourrait avoir l’impression qu’il y a quelque chose de mal à ressentir de tels sentiments.

14. Accepter la honte avec empathie

L’empathie est à elle seule le moyen le plus important d’améliorer notre communication dans nos relations avec autrui.

Les moments où nous avons le plus besoin d’avoir de l’empathie, c’est quand notre interlocuteur a un moment de honte.

Spécialiste de la honte et de la vulnérabilité, le Dr Brene Brown énumère quelques scénarios qui entraîneront une mauvaise communication entre eux. Il y a de fortes chances que vous ayez déjà vécu certaines de ces situations :

  • L’ami qui entend notre histoire et ressent réellement de la honte pour nous. Il / elle halète et confirme à quel point nous devrions être horrifiés, puis il y a un silence gêné. Maintenant, vous avez l’impression que c’est vous qui avez besoin d’aider votre ami à se sentir mieux.
  • L’ami qui répond avec sympathie où c’est une réponse de « Je suis tellement désolé pour toi » plutôt que de l’empathie. C’est-à-dire que l’ami répond « Oh, mon pauvre. »
  • L’ami qui est si mal à l’aise avec la vulnérabilité qu’il nous gronde. c’est-à-dire « Comment tu as pu laisser cela arriver? »
  • L’ami qui cherche à améliorer la situation et à sortir de ses propres inconforts refuse de reconnaître que nos sentiments sont acceptables.
  • L’ami qui confond connexion et opportunité de nous surpasser. c’est-à-dire « Ce n’est rien ! Eh bien, écoute plutôt ce qui m’est arrivé. »

❔Ce qu’il faut faire

Exerçons-nous à répondre avec empathie lorsque notre interlocuteur nous fait part de sa honte. La chercheuse Theresa Wiseman partage les quatre attributs de l’empathie :

  • Pouvoir voir le monde comme les autres le voient. Cela nécessite de mettre notre propre point de vue de côté pour voir la situation à travers les yeux de notre interlocuteur.
  • Ne pas porter de jugement. Le jugement invalide la situation de votre partenaire et est en fait un mécanisme de protection pour éviter de ressentir l’inconfort et la douleur de la situation.
  • Pour comprendre les sentiments d’une autre personne. Pour ce faire, nous devons être conscients de nos propres sentiments afin de comprendre ceux de notre interlocuteur. Pour communiquer notre compréhension des sentiments de cette personne. Plutôt que d’essayer de faire en sorte que notre interlocuteur se sente mieux ou de « réparer » les choses avec des réponses comme « Au moins, ce n’est pas pire que… » ou « Tu devrais… », essayons de nous connecter et de valider ses sentiments en disant des choses comme « Ça craint… » ou « Je déteste quand cela arrive parce que ça fait vraiment mal… ».

Pour conclure…

En fin de compte, la chose la plus utile pour améliorer la communication est de réussir à établir un espace sûr entre la personne avec qui nous échangeons. Si nous ne nous sentons pas en sécurité avec la personne à qui nous parlons, nous aurons automatiquement une attitude défensive dans nos échanges.

Toutes les techniques énumérées dans cet article sont simplement des moyens d’aider à empêcher le cerveau des gens de passer en mode « défense » et de se sentir en sécurité pour avoir une conversation honnête et authentique avec nous. Cela se traduira par un échange sain d’écoute et de réponse authentiques.

J’espère que ces quelques conseils vous permettront d’améliorer encore plus les échanges que vous aurez avec d’autres personnes à l’avenir. 🙂

Portez-vous bien et à bientôt!


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